Chassol était l’invité du Festival de jazz de Montréal la semaine dernière. Compositeur, musicien, pianiste, cet artiste français inclassable, aux multiples influences, puise son inspiration dans le monde qui l’entoure, en sons et images.
« Christophe Chassol dégage quelque chose de solaire et positif qui n’est jamais feint », confieBertrand Burgalat, le patron du label Tricatel. Le compositeur français, en concert à Montréal les 2 et 3 juillet dernier, déborde d’enthousiasme et d’empathie. « Pour être aimé, il faut être aimable,Chassol l’est », renchérit le créateur de Bardot’s dance. Chassol est venu présenter Big Sun, sa dernière œuvre, au Musée d’Art Contemporain de Montréal. La première a eu lieu à La Villette en juin dernier. Chassol n’est pas un inconnu pour le public québécois, puisqu’on avait pu l’apprécier l’année dernière avec son œuvre Indiamore. Bertrand Burgalat qualifie le travail d’harmonisation de Chassol « d’extrêmement singulier », avant d’avouer avoir été bouleversé par certains morceaux.
Les deux hommes se sont connus il y a une dizaine d’années. « J’avais découvert un musicien d’aujourd’hui, hyper brillant », explique le patron de Tricatel. « Bertrand Burgalat ? C’est le seul qui ait compris ou j’allais », s’exclame sans détours Christophe Chassol.
Le musicien, également compositeur de musique de films, harmonise les sons et les images qu’il rencontre, avec piano, claviers et batterie, pour en faire un spectacle unique d’où s’échappe des saveurs insoupçonnées, en sons et en images. « Il y a deux mois, j’ai compris que je faisais de la pop, quand j’ai vu tout le monde debout lors d’un de mes concerts », ose Christophe Chassol. Il se reprend immédiatement : « Mais ce n’est pas pour ça que cela doit être facile ! »
Avec Big Sun, Chassol effectue une sorte de retour aux sources, puisque c’est aux Antilles, dont il est originaire, qu’il est allé capté des sons et des images qu’il met en musique en direct sur scène. « C’est prodigieux de jouer en direct sur des sons captés avec une telle fluidité », raconte Bertrand Burgalat. Il conclut en laissant transparaître son admiration : « Il y a des combinaisons d’accords qui n’appartiennent qu’à lui, pourtant il parvient à renouveler son langage musical ».
Big Sun, à la Gaité-Lyrique, le 15 janvier 2015
Chassol à Montréal, un reportage de Nathalie Simon-Clerc :
Line vers l’article original : L’Outarde Libérée